Jumelage entre les clubs Kiwanis de Brunssum et de Sélestat Centre Alsace
Visite du club de Sélestat Centre Alsace à celui de Brunssum : officialisation du jumelage
Jeudi 30 mai 2019
Nous nous donnons rendez-vous en cette matinée du jeudi 30 mai 2019, à Ebersheim, chez Bertrand et Marie-Rose, chez qui nous laissons nos véhicules, pour embarquer dans le bus de la compagnie Schneider, pour un voyage de 4 jours à Maastricht chez nos amis Hollandais du club de Brunssum avec lequel nous allons concrétiser le jumelage préparé de longue date à leur initiative. Nous sommes ainsi 18 kiwaniens et 3 invités à participer à cette aventure, dont 16 dans le bus, 2 qui nous suivent en voiture et 3 qui nous rejoindront le soir à Maastricht. Jean-Yves, notre conducteur (on ne dit plus « chauffeur », parait-il, car la profession se féminisant de plus en plus, le terme « chauffeuse » ne serait pas de la plus belle élégance contrairement au mot « conductrice » beaucoup plus approprié. Ce moment culturel vous a été gracieusement offert par l’auteur de ce magnifique récit). Jean-Yves, disais-je avant d’être grossièrement interrompu, démarre son bus et nous voici en route pour de nouvelles aventures.
Après un voyage sans histoire (les voyages sont heureusement souvent sans histoire dans ce genre de narration) au cours duquel il convient néanmoins de signaler une pause déjeuner, ravitaillée gracieusement, copieusement et généreusement par les établissements Richard et Jeanine Jaegli (propriétaires d’une célèbre boucherie sélestadienne) et agrémenté par les membres du club de divers consommables solides et liquides qui a transformé – la pause déjeuner, pas la boucherie Jaegli – une partie des voyageurs jusqu’ici dynamiques et enthousiastes en kiwaniens endormis, nous retrouvons nos amis hollandais qui nous attendaient sur une aire d’autoroute néerlandaise afin de nous conduire à l’hôtel de la Bourse de Maastricht qui sera notre résidence durant le séjour. (On m’a toujours appris au lycée que les longues phrases rendaient lourd le style d’un récit, mais moi j’aime bien.)
Edmond et Eliane qui suivaient le bus en voiture se sont bien remis de leur lent voyage dans les émanations nocives particulaires de celui-ci.
Une fois installés dans nos chambres, la soirée étant décrétée « libre » par nos amis organisateurs, nous nous rendons par petits groupes en ville pour découvrir les environs de l’hôtel et y trouver de quoi dîner dans l’un ou l’autre des établissements recommandés par l’organisation.
Il semblerait que ce soit la fête tous les soirs à Maastricht ce qui rend l’endormissement difficile entre les chants, la musique et les cris des autochtones jusque tard dans la nuit…
Vendredi 31 mai 2019
La journée de ce vendredi est consacrée à la visite de la ville de Liège. Nous embarquons donc à 9h30 dans le bus avec quelques kiwaniens de Brunssum pour découvrir la gare des Guillemins de Calatrava. Nous sommes impressionnés par l’architecture futuriste de ce bâtiment. La visite de Liège se poursuit par la dégustation d’une « véritable gaufre de Liège » qui est effectivement différente de ce que l’on peut trouver chez nous, puis par la visite guidée de la cathédrale et de la ville avant de déjeuner au restaurant typiquement liégeois « As Outhès ». 
Le temps libre initialement prévu à Liège est transféré à Maastricht jusqu’à 17h45, heure à laquelle nous partons pour prendre l’apéritif à la brasserie Monte Nova, site d’altitude (point culminant du pays !) des environs de Maastricht.
Après l’apéritif, nous nous rendons à pieds par un chemin bucolique, champêtre et coquelicoté (si !) au restaurant du club de tennis EPV, situé dans un cadre extraordinaire de verdure, propriété de la cimenterie voisine ENCI, qui nous a servi un excellent buffet. Ce club a pour particularité de disposer d’un court de tennis enchâssé au fond d’un « trou » accessible par 93 marches.
Le bus nous ramène à l’hôtel.
Samedi 1 juin 2019
Après le petit déjeuner, nos excellents organisateurs hollandais nous proposent de visiter, à pieds mais avec une guide pittoresque, la ville de Maastricht qui s’avère être très belle. La visite s’interrompt par un déjeuner au « Moulin de l’Evèque », datant du moyen-âge et encore en état de fonctionner. Une grande salle de l’étage du moulin nous accueille pour une dégustation de « tartines » accompagnées de jus de fruits de fabrication locale, le tout dans les boiseries et engrenages du moulin. La visite nous emmène ensuite à l’Hôtel de Ville qui nous est ouvert et qui nous permet d’en admirer les ornements intérieurs : toiles et tapisseries immenses couvrant l’intégralité des murs.
A 13h30, après avoir salué Claude, Brigitte et leur fille Aurélie qui nous quittent pour regagner au plus vite leurs pénates, nous reprenons le bus pour nous rendre à Vijlen pour une dégustation des meilleurs vins du pays (c’est ce que prétend, et en allemand ! le viticulteur du domaine St-Martin) après un parcours ruisselant sous le soleil dans ses vignes et une descente dans l’enfer glacial de ses caves profondes de 80m.
Il était prévu ensuite de nous rendre en bus à l’hôtel afin de nous préparer pour l’apéritif servi dans le domaine de l’un des membres du club de Brunssum et pour la partie protocolaire du jumelage, lors d’un dîner au siège du club.
Mais voilà…
Le bus n’était pas là. L’exiguïté des abords du domaine viticole ne permettait pas son stationnement sur place. Il fallait donc appeler le chauffeur (pardon… le conducteur) du bus pour lui demander de revenir nous chercher. Pour cela, rien de plus pratique qu’un téléphone portable, vous en conviendrez.
Deux membres de notre groupe avaient le numéro de téléphone du conducteur dans la mémoire de leur téléphone.
Mais voilà…
Les deux téléphones étaient restés dans le bus. (Par pure charité chrétienne, et par respect de moi-même, je ne dévoilerai pas ici les noms des deux coupables, mais celui d’un seul…)
Nous finîmes par retrouver le bus et son conducteur grâce à l’un de nos amis hollandais disposant d’un véhicule particulier et ayant sillonné la région pendant près d’une heure !! 
C’est ainsi que, le temps passant, nous n’eûmes plus le temps de passer par l’hôtel pour nous décrasser, nous doucher, nous laver, nous parfumer, nous apprêter, nous retaper, nous reposer un peu, et c’est dégoulinants de sueur, crottés, les pieds enflés dans nos baskets usagées, la coiffure et le maquillage défaits, que nous arrivâmes chez notre hôte qui nous accueille royalement dans son magnifique jardin où nous attendent les membres du club de Brunssum… tirés à quatre épingles, en habits de gala (j’exagère à peine !). Les hommes, par solidarité pour nos malheurs, avaient discrètement retirés leurs nœuds papillons et leurs cravates, les dames, elles, n’ont bien sûr rien retiré, au grand dam de certains membres de la gente masculine française, mais là encore je ne citerai pas de noms. (Il n’y a pas assez de place.)
Le reste de la soirée n’en fût pas moins très sympathique, le repas et les conversations à table en français, en allemand, en alsacien, voire en néerlandais (l’abondance de vins rendant les commensaux polyglottes) délicieux et animés au son d’un accordéon qui a engendré chez certains des initiatives de poussées lyriques !
Les présidents se sont chacun fendus d’un magnifique discours, avec ou sans traduction simultanée, (l’un des présidents étant désespérément et définitivement monoglotte, mais cependant poli) remerciant les uns et les autres, qui d’être venus, qui d’avoir superbement organisé ce jumelage et espérant de part et d’autre que les retrouvailles programmées en mai 2020 se passeront de manière au moins également sympathique et conviviale, mais regrettant, pour la partie française, que la bannière de notre club, nos cravates, nos belles robes ainsi que le cadeau prévu par le club de Sélestat pour celui de Brunssum soient restés à l’hôtel !!! (Voir plus haut le commentaire sur les phrases longues.)
C’est vers minuit, après forces embrassades que, les yeux pleins de larmes, traînant les pieds et les voix nouées par l’émotion, nous nous séparons de nos hôtes et regagnons, épuisés, alcoolisés et repus notre hôtel pour une nuit que nous espérons réparatrice.
Dimanche 2 juin 2019
Du fait de notre rentrée tardive hier soir, nous repoussons notre départ prévu à 09h30 devant l’hôtel à 10h15 devant le bus (hum…) pour laisser à notre conducteur les 9 heures d’arrêt règlementaires.
Nous saluons avec forces embrassades, etc. (voir plus haut) Eliane et Edmond qui poursuivent leur voyage solitaires vers le nord à leur allure propre désormais et nous traînons nos lourds bagages vers le bus qui stationne non loin de là pour entamer le voyage retour.
Rien à signaler pour ce retour si ce n’est qu’il s’est passé sans histoire (les voyages retours sont souvent sans histoires dans ce genre de récit) et c’est heureux, mais tristes etc. (et plein de bicyclettes hollandaises dans les yeux) que nous nous séparons en reprenant nos véhicules chez Bertrand.
Un grand merci à nos sympathiques amis du club de Brunssum, pour leur accueil, leur sens de l’organisation et les efforts qu’ils ont déployés pour nous recevoir royalement, avec gentillesse, bonne humeur et avec (en plus) des conditions météorologiques exceptionnelles.
Christian Mayer
Président MPPL du club Kiwanis de Sélestat Centre Alsace