Tour de France des Jeunes : une question de courage et panache…

Le Tour de France des jeunes de passage dans les Vosges

Le Kiwanis club de Gérardmer et son homologue féminin Perle d’Hugo avaient le plaisir d’accueillir le Tour de France des Jeunes en provenance d’Abbeville dans la Somme. Une course où l’expérience humaine prime sur la performance sportive. Le Tour de France des Jeunes est une initiative qui permet pour la neuvième année à des jeunes âgées de 14 à 17 ans de vivre une expérience unique grâce à la municipalité d’Abbeville. Au total, ils sont treize à pédaler plus un petit groupe de quatre journalistes chargés de couvrir la course. Trois animateurs de quartier, une secrétaire ainsi qu’un agent chargé de la sécurité du groupe composent l’encadrement de cette petite troupe dirigée par Franck Urbaniak. Question logistique : on ne badine pas avec la règle puisque deux bus équipés de remorques ainsi que deux véhicules légers suivaient ces coureurs d’un genre nouveau pendant dix-neuf jours.

« Nous devançons le Tour de France d’une journée en effectuant des étapes d’environ 100 km sur le plat et un peu moins en moyenne montagne. Quant aux étapes de haute montagne, nous nous contentons de monter et descendre le col principal, ce qui est déjà éprouvant pour la plupart du groupe. Aujourd’hui, nous sommes partis d’Épinal pour arriver à La Bresse et sommes accueillis par le Kiwanis qui nous offre le dîner à Gérardmer », précise Franck Urbaniak, coordinateur du service Vie des quartiers de la municipalité d’Abbeville.

Tour de France des jeunes 1

Retrouver le droit chemin et le goût des études…

Et d’ajouter : « Il ne s’agit pas que d’une expérience sportive, mais aussi humaine. Le vélo est utilisé comme support d’un apprentissage de la vie. Nous avons des jeunes de milieux extrêmement différents, issus des six quartiers d’Abbeville, et parfois en difficulté. Le Tour leur permet de travailler sur leur mental lors du franchissement des cols par exemple (14 cols en 19 jours !) et nous fonctionnons sur un schéma d’entreprise : nous nommons des  « chefs » et des  « employés » dans le groupe chaque jour pour qu’il y ait un roulement.

Les chefs doivent mener leur groupe et je m’adresse à eux lorsqu’il y a un problème, mais aussi pour les booster et les féliciter lorsque le travail est bien fait. Il est très important pour nous de les mettre en valeur, ce qui n’est pas assez souvent fait aujourd’hui. Grâce au Tour des Jeunes, nous arrivons à remettre certains participants dans le droit chemin, dans le circuit des études, et on leur donne une mobilité qu’ils n’avaient pas forcément avant », explique Franck Urbaniak.

Et ce Tour ne s’arrête ou plutôt ne commence pas seulement en été. Les participants commencent à s’entraîner dès le mois de février, comme le précise Florent : « On s’entraîne généralement trois fois par semaine, sur des petits parcours au début, et à la fin nous faisons une étape de simulation. Cela faisait plusieurs années que je voulais le faire. Cette année, j’étais en classe de première, c’était donc l’année où jamais car après il y a le Bac. C’est plus compliqué ».

Gagner en force et en caractère…

Déjà sportif (handballeur notamment) avant de se lancer dans l’aventure, le jeune homme a hâte d’attaquer les cols les plus durs. Plus tard, il se verrait bien accompagner une équipe professionnelle de la Grande Boucle en tant que mécano.

Les cols, c’est un peu moins la tasse de thé d’Ombeline qui, l’an dernier, a puisé dans tout son courage pour gravir le Mont Ventoux en près de trois heures. Une épreuve dont elle est sortie grandie, plus forte, et dont elle se souviendra longtemps. Elle a fait preuve d’une force de caractère impressionnante et, à ce titre, il n’est pas étonnant que cette belle demoiselle désire par la suite intégrer la Gendarmerie nationale. En attendant, c’est bien reparti pour un tour et l’on souhaite bonne route à ces jeunes gens plein d’avenir et de panache !

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